Mardi : rencontre avec la 6ème 3 du collège des Hauts-Grillets.

Mardi 14 février 2012
Nathalie
8h40 : bibliothèque annexe George Sand.
Avec Élodie, la bibliothécaire qui suit la classe de 6°3 du collège des Hauts Grillets, nous sommes sur le pied de guerre. Il faut qu’on déménage et qu’on aménage la salle avant que les élèves n’arrivent : enlever les bacs à albums, la table, puis installer les coussins, les poufs et les chaises pour que tout le monde puisse voir.
9h20 : la classe est là, l’appréhension aussi. J’ai déjà rencontré la classe il y a un mois. Les élèves savent pourquoi ils sont là : aujourd’hui, je leur livre le passage d’un conte en plein chantier, un brouillon, une esquisse. Ce n’est pas facile, mais c’est la règle du jeu que j’ai moi-même fixé.
Pour que le conte de « Jean-Sans-Peur » puisse enfin aboutir (j’y travaille depuis deux ans), j’ai senti que j’avais besoin du regard et des retours d’un public actif et bienveillant. Grâce au soutien de la bibliothèque multimédia de Saint-Germain-en-Laye, je vais pouvoir présenter des extraits du futur spectacle, « Gens-Sans-Peurs », à trois classes de 6ème et trois classes d’élémentaires.
Le 10 mai, ils seront tous réunis afin de voir le spectacle en son entier.
En attendant, aujourd’hui, la 6°3 est la première à qui je présente mon conte en chantier.
Ils écoutent. Ils regardent. Ils s’exclament.
Puis, nous échangeons sur ce que je viens de leur donner à voir et à écouter. La discussion commence, d’autant qu’en classe, ils ont vu quatre versions différentes du conte de « Jean-Sans-Peur », afin de pouvoir s’approprier aussi l’histoire.
Ce qu’ils ont dit ? Ce qu’ils ont ressenti ? … Peut-être l’écriront-ils eux-mêmes ; après tout, l’idée de ce blog est née de ces rencontres.
À suivre !

Élodie
Nathalie lève aujourd’hui le voile sur la scène des pendus. Tension et instant magique, car c’est une première : première fois que le conte se révèle au public dans sa nature encore « imparfaite », première confrontation avec les élèves de 6° 3.
Nathalie nous demande d’avoir un œil critique sur son travail. Sans complexe, un échange se met en place… Nous participons activement au cheminement de la pensée, à la construction du conte. Je prends alors la pleine mesure du travail effectué et qui reste encore à faire. Mais la base est là, fondations solides, et le charme opère…
Un conte est vivant, il a une mémoire et un devenir. En nous impliquant dans l’aventure, Nathalie nous fait ici un beau cadeau.
Aujourd’hui encore, je me sens imprégnée de « Jean-Sans-Peur » et des étapes de fabrication de ce conte qui nous appartient désormais un petit peu.

Croquis de Coline durant la séance.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir.


Coline
Ce mardi, Nathalie présente sa première esquisse de spectacle devant une classe de 6°. Moi qui l’ai vue répéter depuis quelque temps, je sais qu’aujourd’hui, malgré son trac, elle sera capable de les emmener dans son histoire.
Pendant cette séance, je la photographie et fais des croquis. J’aurais du mal à décrire exactement mon ressenti.
Quand je dessine et photographie, je suis à la fois présente et absente. Je perçois les ambiance, j’entends ce qui est dit, je vois d’une manière différente. Je suis attentive à ce qui se passe, saisis des moments, en même temps je suis très concentrée sur mon dessin. Je ne pense plus.
Photographier, dessiner, et en même temps suivre le spectacle est une véritable gymnastique.
Au final, je dirais que cette représentation s’est bien passée. La classe s’est montrée attentive, intéressée, et certains ont fait des remarques très pertinentes qui donnent à réfléchir. C’était un moment intéressant et enrichissant pour tout le monde.

Vendredi : improvisations gestuelles et musicales.

Vendredi 10 février 2012

Nathalie

Tandis que Coline travaillait « d’arrache-mains » sur le blog, j’avais rendez-vous avec Florence, une amie avec qui je travaille depuis quelques années. Nous avions convenu de faire des essais musicaux sur la scène en travail de Jean-Sans-Peur.
Après lui avoir présenté la scène, Florence a pris son violon et nous avons improvisé à quatre mains et deux pieds sur le canevas corporel de l’arrivée de l’arbre à pendus : tout d’abord, je me laisse guider par les rythmes proposés par le violon et ensuite je m’y oppose.
Moi qui étais dans un mouvement continu et monotone, les propositions de Florence m’ouvrent de nouveaux horizons : saccades, glissements fluides et lents, arrêts brusques, équilibres, pauses
À la fin de la journée, nous étions heureuses d’avoir partagé ce moment de recherche, ce moment de rencontre entre le mouvement et la musique. Nous ne savons pas où cela nous mènera. Nous verrons. En attendant, nous nous sommes enrichies mutuellement.

Jeudi : lumières.

Jeudi 9 février 2012

Nathalie

Ce matin, après avoir affronté le grand froid, nous (les carnettistes) nous sommes retrouvées dans notre quartier général de la bibliothèque multimédia de Saint-Germain-en-Laye, j’ai nommé : l’auditorium.


Dès 11h, Pierre-Henri était avec nous, afin que l’on fasse les premiers essais lumières.
Pour la première scène de Jean-Sans-Peur, une lumière froide est préférable.

Pierre-Henri nous propose des gobos, des cercles en métal fin ajourés, qu’on pose sur le faisceau des projecteurs (exemples de gobos ici). Ça nous plaît bien.

L’ambiance est donnée. Maintenant, il ne reste plus qu’à répéter et à présenter la scène mardi et jeudi aux classes, afin d’avoir leurs retours.

Le bonus de Coline :

Photos de Nathalie en train de faire l’andouille.