Hier soir, j’avais rendez-vous avec Claire Heggen pour lui présenter les trois nuits que Jean passe dans le château à jouer avec les démons.
Rencontre du jeudi 15 mars
Jeudi 8 mars : deuxième rencontre avec la 6ème 1
La suite … au prochain épisode… le 5 avril.
Les images du conte
Nathalie
Je me suis d’abord questionnée sur le lieu géographique du village de Jean. Il sera situé en Europe ; c’est une évidence car le conte est d’origine européenne.
Plus précisément en France, car c’est encore le pays que je connais le mieux…
La Bretagne ? Non, le conte des « Trois soeurs » s’y déroule déjà.
Le Nord de la France ? Je ne connais pas assez, mais son opposé, le Sud, oui.
Les souvenirs de mes vacances passées chez mes grands-parents maternels sont venus réveiller mes sens : la chaleur (souvent écrasante), le chant des cigales (assourdissant), les vignes et les champs d’oliviers (où nous allions grimper avec ma soeur), le mistral, l’accent chantant des habitants et puis la place des villages avec leur fontaine et les immenses platanes.
Le village d’Aragon dans la région des Montagnes Noire-Cabardès, entouré de vignes et d’oliviers.
Le village de Cucugnan dans la région des Corbières.
Le château :
M’est venue en mémoire une maison en ruine dans laquelle j’avais tenté d’entrer en fin de journée, alors que la nuit tombait. J’ai vite fait demi-tour, je sentais mes cheveux se dresser sur ma tête et un grand frisson me parcourir l’échine… Brrrr… J’en frissonne encore. Mais Jean, lui, n’aura pas peur lorsqu’il entrera dans le château et c’est justement un château, pas une maison ; les dimensions ne sont pas les mêmes… Ce n’est pas ça.
J’avais trouvé le village de Jean, ainsi que le château, mais il me manquait l’arbre aux pendus. J’ai cherché dans des livres et aussi sur Internet. Pour l’instant je n’ai pas encore trouvé, à suivre !
Quand au travail de conte, il peut commencer : donner à voir et à sentir ces images et ces souvenirs qui vont vivre et grandir en moi.
Séance du 6 mars à la bibliothèque George Sand
Juste de retour de vacances, les 6ème6 du collège des Hauts-Grillets font la connaissance de Coline qui leur explique ce qu’elle fait et le rôle qu’elle joue dans cette aventure. Armée de son carnet et de son crayon, Coline commence déjà à faire quelques croquis ! Les élèves l’oublient et sont tout à fait prêts à répondre aux questions de Nathalie et à donner leur avis sur les différentes versions du conte de Jean Sans Peur.
Après avoir évoqué les différents contes, Nathalie se concentre… L’histoire démarre et nous voilà tous embarqués dans la magie du conte. Lorsque les masques s’animent et deviennent personnages, les yeux s’écarquillent et quelques rires fusent. C’était bien ! On applaudit ! Mais il nous faut retourner dans la réalité et retrouver notre habit de critique.
Merci.
Croquis de Coline réalisé lors de la séance
Mardi 6 mars : rencontre avec la 6ème 6.
Nathalie
Le travail de création est aussi fait de deuils qu’il faut accepter pour avancer.
Mercredi : réparation des masques.
Nathalie
Compte-rendu de lecture des élèves.
Afin de plonger les élèves dans « Jean-Sans-Peur », les enseignants leur ont lu en classe quatre versions du conte. Ainsi, ils ont pu se faire une idée des variantes possibles et des choix à faire lorsque l’on travaille sur un conte-type.
La fin n’a pas été très appréciée : il meurt à cause de son ombre.
Ils ont aimé le fait que Jean joue (littéralement) avec la mort.
Dimanche : lecture
Nathalie
Jeudi : rencontre avec les classes de l’école élémentaire Passy.
Coline
Le bout du chemin, le résultat, est important, mais c’est la progression qui est la plus enrichissante. Et de voir un projet s’affiner est un véritable plaisir.
Laurie, bibliothécaire à la bibliothèque multimédia de Saint-Germain-en-Laye
Un moment rare nous est offert.
Grâce à Nathalie, je découvre ce qu’est le métier de conteuse et je découvre les joies d’être spectatrice et actrice d’un spectacle hors du commun.
Chacun peut s’exprimer, donner son avis, positif ou négatif, et le dialogue reste très ouvert. Chacun peut sentir qu’il a un rôle dans le processus de création et c’est une chance que l’on saisit avec joie. Je suis ravie de faire partie de cette aventure et j’en remercie Nathalie.
Vivement la deuxième partie ! !