L’odyssée


La collaboration COmca/Cont’animés/Sublime théâtre autour de l’Odyssée, prendra racine en janvier-février avec l’élaboration du « pilote » de la série théâtrale, programmé pour la fin de l’année scolaire 2013-2014. Le projet global étant prévu pour fin 2014.

En décembre, le conservatoire de Clamart a ouvert la salle Théâtre à l’équipe, permettant ainsi de poser les premières pierres du projet.

Emmanuelle nous fait part de ses idées d’installations plastiques

En janvier-février deux nouvelles sessions de répétitions sont prévues.

Le 26 février marquera l’initiation de l’action culturelle du projet L’Odyssée, sous la forme d’une classe à PAC du collège PVC de la ville d’Argenteuil. Nathalie (Cie Cont’Animés) mènera les ateliers avec l‘intervention ponctuelle d’Olivia (Cie Sublime Théatre) et d’Emmanuelle (Cie COmca).
La Maison du Geste et de l’Image est partenaire du projet.

Olivia

Les bienfaits du temps

Après 5 mois de pause, je me remets dans « Gens sans peurs » puisque je vais le conter aux Essarts-le-roi ce vendredi soir. Je reprends en douceur les manipulations des masques, des marionnettes et du tissu. 
De nouvelles images sont venues pour le conte des « Trois soeurs » : lors d’une balade en novembre sur la côte bretonne, j’ai vu la maison des trois soeurs, face à la mer. Il n’y manquait que les trois rosiers.
Quand à Jean, c’était la dernière nuit dont je n’était pas encore satisfaite. En juillet j’ai eu une intuition, que j’ai pu tester en août et elle prend corps en ce moment…
Dans la création il ne faut pas être pressé, il faut savoir laisser le temps faire son oeuvre, sans rien faire, ou presque : écouter, regarder, rêver, sentir, goûter et se souvenir…

La présence-absence

« L’acteur invisible » de Yoshi OIDA, Actes Sud, p. 93-94

« Au début de la scène, [le musicien] commençait un battement régulier de tambour. Je le prenais comme point d’appui et m’efforçais seulement de relier mes mouvements au battement du tambour. Pour moi, il n’y avait rien d’autre. Seul le lien entre le son et les actions de mon corps. […] 
C’était un moment sinistre, sans la moindre note de gaieté […]. Cependant, je ne jouais pas la « tristesse ». Sa présence était simplement admise. […]
A la réflexion, je me dis que ce moment fonctionnait parce que j’étais intensément concentré sur une chose unique. En conséquence un grand espace s’ouvrait « en moi » ; lequel espace permettait à l’imagination de public d’entrer
Je ne m’encombrais pas à l’intérieur avec tout un fatras psychologique. Je me contentais de respecter la situation et ensuite de me concentrer sur la musique. En retour, cette concentration provoquait une sorte de vacuité intérieure. Et dans cette vacuité, le public pouvait projeter son imaginaire. Il pouvait s’inventer toutes sortes d’histoires à propos de ce que je ressentais.
L’espace vide du théâtre existe à l’intérieur de l’acteur tout autant que sur le plateau. »                       

Nouveaux projets

En parallèle de la création de « Gens sans peurs », deux nouveaux projets sont nés : « La part de l’ombre » et un travail autour de « l’Odyssée » d’Homère.

« La part de l’ombre » :
Nous présenterons ce spectacle le samedi 1er décembre à 20 h 45, dans le cadre du festival du conte de la ville de Sucy-en-Brie (94 370) à « Maison Blanche », rue Halévy. Réservation au : 01 45 90 54 14.
Plein tarif : 15 euros. Tarif réduit : 8 euros

La part de l’ombre
Spectacle inspiré de contes traditionnels d’Europe
Conteuse : Nathalie BONDOUX
Accompagnementsonore et musical : Françoise AUBRY
Durée : 1 heure Public : adulte


« Ouvrir une porte ou rester devant…

Franchir un mur ou y renoncer…
Attendre ou décider d’agir…

Nous sommes tous confrontés à des choix.
Comment les faire ? A quel moment  ?
Que se passe-t-il quand on écoute la part de l’ombre ? »

                                                                                                                                                                     Photo : F. MINDUS


« l’Odyssée » :
Ce projet est née de la rencontre de trois artistes :  
Olivia MACHON, comédienne,
Emmanuelle TRAZIC, marionnettiste 
Nathalie BONDOUX, conteuse 

La perspective qui nous anime est une construction collective à la manière d’un puzzle, une forme multiple autour du voyage d’Ulysse. Il s’agira d’associer les différents modes de narration qui caractérisent chaque compagnie partenaire, pouvant s’articuler autour de petites formes (solos et duos…) au profit du récit initiatique d’Homère.
A l’heure actuelle, nous avons exploré nos différentes approches de l’Odyssée, lors de séances de recherches. La prochaine étape, du 12 au 15 novembre, sera la réalisation du premier épisode de notre Odyssée.
A suivre…

Où et quand venir écouter « Gens sans peurs » ?

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Vendredi 23 novembre 2012 à 20 h 30, à la salle des mariages de la mairie des Essarts-Le-Roi.
18 rue du 11 novembre, 78 690 Les Essarts-le-Roi. 
La soirée est organisée par la bibliothèque municipale. L’entrée est libre.
Samedi 15 décembre 2012 à 20 h 45, Chapelle Saint-Jean, 78 330 Fontenay-le-Fleury
La soirée est organisée par la bibliothèque municipale. 
L’entrée libre mais sur réservation au : 01-30-14-15-20

Samedi 23 février 2013, à 16 h 00, à la bibliothèque multimédia 9 rue Henri IV, Jardin des Arts, 78100 Saint-Germain-en-Laye 
L’entrée est libre mais sur réservation au : 01-70-46-40-00

Mardi 14 mai 2013, à 19 h 00, à la médiathèque Robert Desnos, 58 allée Fernand Léger, 95 100 Argenteuil
L’entrée est libre mais sur réservation au: 01 34 11 45 67
Photo de Sarah Galvan

Ça y est ! « Gens sans peurs » prend vie !

Nathalie

Jeudi 29 juin, j’ai conté « Gens sans peurs » dans sa version définitive devant des classes de CE2 et de CM1 du quartier du Bel-Air de St Germain-en-Laye.

Photo de Sarah GALVAN

Les quatre classes ne connaissaient pas le projet. Les élèves ne savaient pas à quoi s’attendre, ce qui, à ce stade de la création, était nécessaire afin de me rendre compte de la fluidité et de la cohérence du spectacle.

J’ai pris beaucoup de plaisir à leur faire découvrir la version corso-basque de « Barbe Bleue » qui se déroule en Bretagne. Après ce moment de tension, le « Tout petit os » offre une respiration nécessaire avant de replonger dans l’univers de « Jean-Sans-Peur » avec la découverte des masques chimères.

Photo de Sarah GALVAN

À la fin de la séance, nous avons pu échanger sur le contenu des contes.
Beaucoup de « pourquoi ? » auxquels les contes ne donnent pas de réponse, mais qu’il est intéressant de chercher à plusieurs, car c’est à chacun de trouver la réponse qui lui correspond le plus à ce moment-là.

Ça y est, « Gens sans peurs » est en vie, il peut maintenant quitter St Germain-en-Laye afin de rencontrer d’autres publics !

Coline

Pour cette séance devant des classes qui n’ont pas suivi le projet, Nathalie a encore une fois modifié quelques passages de « Jean-Sans-Peur », notamment les trois nuits que passe Jean dans le château.


Un mois s’est écoulé depuis ses premières représentations officielles devant des classes, et je n’ai assisté à aucune de ses répétitions depuis.

J’ai été assez surprise par les changements opérés. Mais surprise dans le bon sens du terme : j’ai senti que Nathalie avait franchi un cap.
Elle s’est enfin complètement approprié le conte. Elle a osé des choses. Durant le spectacle, je n’ai pas ressenti les hésitations du début. J’ai perçu qu’elle prenait beaucoup de plaisir à être sur scène (malgré le trac – nécessaire – avant chaque séance) et que le public prenait également plaisir à la suivre.

Je me suis moi aussi laissée emporter par ses histoires, même si je les connais bien, maintenant. Nathalie a su donner une véritable atmosphère à ses contes et a gagné de l’assurance.
Allez, n’ayons pas peur des grands mots : j’ai trouvé ça SUPER.

Le commencement de la fin…

Nathalie
«  Le public, c’est celui que l’on doit toujours écouter,
mais à qui l’on ne doit pas toujours obéir»
Ariane Mnouchkine, « L’art du présent, entretiens avec Fabienne Pascaud »
Au commencement, il y a eu des questions : Peut-on vivre sans peur(s) ? La peur est-elle inévitable ? Si elle l’est, comment vivre avec ?
Ensuite il y a eu la rencontre avec « Barbe bleue » et ses variantes. « Jean-Sans-Peur » est venu plus tard et « Le tout petit os » à la fin.
Trois années se sont écoulées entre les premières questions et le spectacle « Gens sans peurs ».
Ce n’est pas toujours aussi long, heureusement…
Pendant deux ans, j’ai travaillé, mais trop souvent je me retrouvais seule avec mes doutes et mes mécontentements.
Au bout de deux ans, je me suis rendue compte que si je voulais aller au bout de « Jean-Sans-Peur », je devais faire différemment : je ne pouvais plus être seule avec mes « peurs blocages ». Je devais aller vers l’inconnu mais… accompagnée.
J’avais besoin de rencontrer un public vivant et bienveillant pour avancer dans mes esquisses du conte.
Claire Heggen, elle, m’a indiqué d’autres chemins possibles lors de nos séances de travail ; à moi de les emprunter ou non.
À l’auditorium de la bibliothèque de St-Germain-en-Laye, Coline était là pour m’encourager par sa présence, ainsi que toute l’équipe des bibliothécaires.
Quand je ne voyais plus rien, que je ne savais plus comment faire, je demandais à Coline de « chausser » un masque ou de prendre des photos, afin de voir autrement ; depuis la place du spectateur.
Puis, venaient les moments où je présentais les extraits de mon travail en cours aux élèves.
J’étais enfin face à un public, mais pas n’importe lequel : exigeant, critique et toujours bienveillant.
Lors de ces rencontres, je devais aller au-delà de mes doutes, de mes hésitations.
Je ne pouvais plus faire et refaire le même geste dans l’espoir d’arriver au bon, mais je devais me laisser faire par le geste qui venait au moment de la rencontre.
Je ne pouvais plus balbutier et buter sur chaque mot mais conter en me laissant porter par l’histoire.
Grâce à la présence des élèves face à moi, grâce à leurs attentes et à leur curiosité, je devais aller au bout de mes propositions du moment. Quitte à me tromper. Alors, j’essayais de nouveau, en compagnie des élèves.
Sans ces moments de partage où « Jean-Sans-Peur » prenait enfin vie, je sais que je me serais laissée envahir par mes « peurs blocages » et que je n’aurais pas pu aller au-delà
Maintenant que « Gens sans peurs » est là, tout me semble si évident… Et pourtant, le voyage ne fait que commencer.
Un immense MERCI à tout ceux et celles qui ont permis à « Gens sans peurs » de voir le jour en ce 10 mai 2012.
« Les choses ne sont pas difficiles à faire,
ce qui est difficile c’est de nous mettre en l’état de les faire. »
Brancusi

La 6° 1 parle de «Gens sans peurs…»

Nous sommes très contents d’avoir participé à ce projet qui était nouveau et original. 
Nous avons particulièrement apprécié les échanges sur le thème de la peuret le déroulement des séances qui nous permettaient de prendre beaucoup de plaisir à écouter des histoires, tout en nous investissant dans leur mise en scène.
Nous avons aimé l’explication sur la fabrication des masques (nous avons même envie d’essayer d’en fabriquer nous-mêmes !) et tous les passages contés manipulant ces masques, inventifs et drôles. 
Les temps forts du spectacle ont été pour nous le cache-cache et le 1-2-3 soleil de « Jean-sans-peur » car l’on a pu intervenir avec Nathalie, qui est une conteuse passionnante. 
Ecoutez-la aussi dans l’histoire du « Tout petit petit os… » : les regards et la voix de la vieille femme… Un vrai régal ! 
Nous attendions aussi avec impatience la fin du conte « Jean-sans-peur » … Effet de surprise garanti !
Merci beaucoup !!!

Dernières répétitions…

Coline

Aujourd’hui, j’ai assisté aux dernières répétitions de Nathalie avant les premières représentations officielles de son spectacle « Gens sans peurs ».
« Dernières répétitions » signifie « dernières mises au point ». Nathalie a choisi de ne pas trop répéter afin de ne pas se fatiguer avant le jour J. Elle n’a pas filé le spectacle en entier, mais s’est attardée sur quelques scènes moins maîtrisées que d’autres (selon elle).
Quant à moi, j’ai pris pas mal de photos, profitant des beaux éclairages qui seront présents durant le spectacle. Demain, Nathalie donnera trois représentations devant les classes qui l’ont suivie pendant plusieurs mois. J’y assisterai ; j’ai hâte !
Ce qui est plaisant, c’est de savoir que ces représentations ne seront pas les versions définitives de « Jean-Sans-Peur ». Nathalie continuera de travailler sur le conte pour l’améliorer encore et s’y sentir complètement à l’aise.
Ces trois représentations sont l’aboutissement d’une étape, mais ne marquent pas la fin de l’aventure.


Vendredi 6 avril : rencontre avec la 6ème 3.

Nathalie

C’est la dernière séance avec une classe. 
Je suis tendue et fatiguée par cette semaine très intense, mais j’ai choisi de leur présenter à eux aussi « Jean-Sans-Peur » en entier ; sauf la toute fin, bien entendu.

Il faut que je continue d’essayer le conte, un peu comme un vêtement : sera-t-il trop court ? Trop long ? Trop sage ? Quel est son souffle ? Sa couleur ? …

Croquis de la 6ème 3 par Coline.

                                 

Les élèves sont à l’écoute. Le début est trop rapide, trop court.
Puis vient la scène avec les pendus : ils se souviennent, s’amusent, anticipent parfois sur les dialogues.
Viennent les trois nuits dans le château : ils découvrent l’enchevêtrement des démons avec mon propre corps qui est aussi celui de Jean. Qui est qui ?
La partie de cache-cache amuse, même si le diable les approche peut-être d’un peu trop près…
Enfin, nous essayons ensemble la dernière nuit… Je ne peux travailler cette séquence interactive qu’avec un public. Ils sont bons joueurs et me permettent d’aller un peu plus loin dans ma réflexion sur cette scène.
Après la séance, je ne peux que constater qu’il me manque l’axe du conte, sa colonne vertébrale,  ce qui le fera tenir debout : le caractère de Jean et ce qui l’anime. J’ai l’habit mais je n’ai pas le squelette…
Je tourne autour, je cherche, j’essaie, j’abandonne pour revenir encore au même endroit mais par un autre chemin. Je finirai bien par trouver Jean