Journée Odyssée – 5 ans – 27 mai 2016

Collectif C Personne – Collectif du quotidien au culturel – Créer du lien dans la cité

Très belle Journée de rencontres très enrichissante à Comme Vous Emoi à Montreuil en ce vendredi 27 mai 2016.
Le collectif C Personne initié par Nathalie Bondoux (conteuse), Emmanuelle Trazic (marionnettiste) et Olivia Machon (comédienne), augmenté depuis 2 ans de Benoît Prisset (musicien), Jean-Paul Honoré (auteur), François Bientz (créateur lumière) Olivier Lerat (musicien), plus récemment de Benoît Richter, s’est encore étoffé hier avec la rencontre de Karine Grenier (Somato-psycho-praticienne-danseuse), Alaric Chagnard (créateur de masques) et Zissis the Beast (musiciens)… 

L’expo tissée de nos voyages

en terres odysséennes


Après les représentations de Télémaque, fils d’Ulysse et d’Ulysse au gré des vents proposées à deux classes de Montreuil et aux professionnels en matinée et en début d’après-midi, la journée s’est prolongée par un apérOdyssée au cours duquel nous avons commencé par accueillir avec beaucoup d’émotion la douceur et la grâce des Pénélope dansant dans leurs toiles

Les Pénélope dansantes

Les toiles de leur fabrication, y inscrivant leur univers propre furent bercées par la musique et alternativement par le conte assuré de Nathalie. 

Puis nous avons découvert avec curiosité les personnages masqués, singuliers et truculents d’Alaric Chagnard, du marin compagnon d’Ulysse à Achille, le général, sans oublier Ulysse en personne, vous savez, le héros, l’inventif, le rusé, celui dont on vous parle depuis 5 ans et qui arrive enfin. 
Ulysse, c’est lui !
Plus tard nous avons été réveillés, amusés et entraînés par le concert déjanté au beau milieu des enfers du groupe slam-punk Zissis the beast mené de main de cuir par une Cassandre lézardée, alias Yas. Du poulpe à Fuck before you die, nous avons retrouvé les thèmes principaux de l’Odyssée d’un point de vue cru, grotesque et poétique.
Nous avons retrouvé avec gourmandise et délectation l’écriture de Jean-Paul Honoré qui est chère à notre coeur par la lecture et l’interprétation de textes qu’il nous avaient livrés au cours de notre recherche commune autour de l’Odyssée de ceux qu’on ne trouve dans aucun de nos spectacles et qui brillent par leur humour bien placé et leurs petits anachronismes charmants : le CV d’Ulysse, la visite d’Eole, la visite aux Enfers et puis les Lestrygons

Les ombres du Palais d’Eole caressées par lampe agile d’Emmanuelle nous ont transportées au dessus des eaux, les miroirs la salle de danse renforçant le flottement du Pop-up.
 
Grâce à l’aide de mes camarades, j’ai pu réaliser mon premier Entre-Sort, celui de Circé (un vieux rêve de gamine qui date de Peter et Eliott le dragon, c’est vous dire!), et l’éprouver avec des spectateurs qui ont accepté d’explorer l’univers alambiqué de Circé la sorcière, magicienne, amante d’Ulysse, celle qui transforme les hommes en cochons. Les touches perspicaces  d’Emmanuelle (silhouette) et d’Alaric (masque) ont ajouté au frisson. 

Les cochons
De la belle Circé

Quand quelques enfants de la cité d’en face ont commencé à le visiter, ils en ont parlé. Si bien qu’ils ont ramené des copains, des frères, des soeurs… d’autres et d’autres encore.

Fort heureusement, afin de guider ces enfants bien jeunes pour rendre visite à la magicienne, une charmante bénévole de CVE et Emmanuelle constituaient des groupes et situaient Circé dans l’épopée offrant ainsi un bain de mythologie aux voisins curieux qui descendaient pour voir ce qui faisait si peur.… Ce fut bientôt une queue de 15 personnes qui attendait devant l’Entre-Sort, tremblant d’entrer.  On lisait la peur et l’envie,  dans leurs yeux, dans leurs corps en mouvement constant, n’est-ce pas finalement  la source du désir ? 

Ca se bouscule chez Circé
Un personnage de marin au gros pif les attendait à la sortie pour leur demander leur sentiment. Circé a fini par sortir beaucoup plus tard, la foule repartie, elle était masquée et sa chevelure recouverte de cette fourrure rouille qu’on apercevait dans le miroir.
Je n’ai pas encore évoqué l’exposition si jolie, et vaste avec ses fils rouges qui relient action culturelles aux spectacles, les rencontres entre elles, les lieux entre eux. Créer du lien voilà l’effet ce que ça fait cette Odyssée, ça créé du lien !
Tout ça naurait pu se faire sans le concours précieux de Fanny, de Claire, des bénévoles de CVE, de Benoît Prisset, de Jean-Laurent Cayzac, d’Elodie Loureiro, d’Henri-Paul Korchia, dUlysse, de tous les participants de Vous ! Merci et à bientôt.                    Olivia  

T/u : les coulisses du travail en cours

Lors de nos deux semaines de résidence à CVE, à Montreuil, deux élèves de d’ISIS sont venus faire un reportage sur notre travail.
Pour visionner le reportage, cliquer ici : T/u, les coulisses
Ce mercredi 2 décembre, Télémaque sortira pour la première fois de sa valise face à un public
Il sera au Centre Social Serge Gainsbourg de Clichy, grâce au Théâtre du Hublot de Colombes.
En attendant de voir le spectacle, bon reportage !

Ithaque et son palais

Nos métiers

« – Ce que j’aime dans mon métier, c’est que c’est varié », me disait hier Emmanuelle. Reportage en image…
 De l’idée à la réalisation :
Trognes de prétendants

           
Les mêmes en « vrais »
Du gros oeuvre, à la légereté :
Silhouettes en papier des prétendants
Réalisation des caisses pour la scénographie
 De l’atelier au plateau de jeu :
Si, si je vous assure c’est bien…
… Emmanuelle sur les deux photos…

                                  
Et moi ?
Pendant ce temps-là, j’écris, je coupe, je colle, je raye, ce que nous asseyons sur le plateau jour après jour. Et puis, je tiens le blog de nos aventures…

A suivre….

Troie, un extrait de T/u

Grâce au Théâtre du Hublot, nous avons pu présenter un extrait de notre travail en cours à l’hôpital St Jean de la ville de Gennevilliers, devant une dizaine de patients de l’hôpital et de leur famille.

Prenez une ville fortifiée (la valise de Télémaque), quelques pions d’un jeu d’échec (les grecs et les troyens), un roi cornu, une reine un peu poire mais très belle, un frère un peu requin sur les bords, ajoutez-y quelques éléments d’histoire et vous obtiendrez la guerre de Troie en 12 minutes chrono !
Suite à cet extrait, nous avons commencé des ateliers avec les patients autour du théâtre d’objets. Extraits d’histoires :
Lucile (le coussin à épingles) a voyagé au Congo où elle a été reçu par une famille de congolais dans leur maison (jeu de construction en bois) : il y avait la mère (pomme de pain) qui portait son bébé dans le dos (dé à coudre), le père (morceau d’écorce) et son fils (gland).

Lucile a beaucoup, beaucoup apprécié l’accueil qui lui a été réservé : elle a vécu un an dans cette famille, dans cette maison et quand elle a dû partir, tout le monde a pleuré.

Après Ulysse, Télémaque !

Depuis cet été se prépare le nouveau volet du « Projet Odyssée », rebaptisé « C Personne ». Après nous être attachées à Ulysse, nous continuons notre périple au long cours en nous penchant sur le destin de Télémaque
Ce nouveau projet, T/u (« T » pour Télémaque et « u » pour Ulysse) sera l’occasion, d’aller plus loin dans l’exploration de l’Odyssée en croisant l’univers plastique et visuel d’Emmanuelle Trazic de la  compagnie CoMca (marionnette bunraku, théâtre d’objet, théâtre d’ombre…) avec ma parole contée et rythmée.

Pour nous accompagner dans cette nouvelle aventure, il y aura bien sûr Olivia Machon de la compagnie Sublime Théâtre, notre oeil extérieur et ô combien complice et aussi Olivier Lerat, conteur-slameur, compositeur de la musique et oreille extérieure nécessaire !
Le travail est en cours grâce au soutien du Théâtre du Hublot, à Colombes qui nous fait confiance et nous propose de présenter des étapes de notre recherche, dans des appartements, tout au long de la saison 2015-16.
En attendant, que Télémaque sorte de l’ombre de son père, un petit croquis d’Emmanuelle pour donner envie d’en voir plus.

         


Pieds d’or

 
En cette fin d’un mois de mai humide et froid, je me remets en quête du forgeron de Pont-de-Pile et de son apprenti, quittant pour quelques jours Ulysse et ses compagnons.

Grâce à un projet conte mené en collaboration avec la bibliothèque de la ville des Essarts-le-roi, je rencontre, vendredi prochain, deux classes de CM2. Je leur parlerai de mon métier de conteuse-rêveuse et à cette occasion je sortirai « Pieds d’or » de ma forge intérieure. Il sera tout chaud et encore un peu titubant sans doute. Je ne sais pas jusqu’où il ira : entrera-t-il dans le château du roi ? Rencontrera-t-il la jeune princesse ?….
Suite la semaine prochaine !
Nathalie
Notre équipage a une nouvelle fois accosté sur les plages du collège André Chenier à Eaubonne (que nous avions déjà visité l’année dernière pour un stage ombre et conte), cette fois-ci nous avions un nouveau partenaire, le théâtre de l’Orange bleue d’Eaubonne, et bien sûr toujours la Maison du Geste et de l’Image et le conseil général du Val d’Oise.
La classe de 6ème encadrée par leurs professeurs d’art plastique et de français (respectivement Céline Lestoquard et Caroline Cosson), s’est embarqué dans une aventure de théâtre gestuel (avec Olivia Machon), marionnettes et vidéo (avec Emmanuelle Trazic), entre réel et irréel.
Dans la grotte du cyclope
Le cap a tenir était ambitieux: story-board, fabrication d’accessoires et de marionnettes, tournage des videos, travail d’interprétation corporel et vocal, travail de manipulation, et interaction du jeux au plateau avec les vidéos projetées… Sans compter les magnifiques textes qu’ils avaient produits avec leur professeur de français avant notre arrivée et qu’Olivia a mis en scène.
Sur le navire, il faut ramer !
Pour aboutir à un magnifique spectacle sur le grand plateau de l’Orange bleue, auquel ont pu assister deux 6ème du collège ainsi que deux classes de CM2 de la ville. Un grand merci à toute l’équipe du théâtre (et particulièrement l’équipe technique) pour leur accueil, et a celle du collège qui s’est mobilisée autour du projet.
A l’approche des sirènes
Sacré aventure! Une fois de plus, j’en ressors stupéfaite de ce que les élèves sont capables de produire et de l’énergie qu’ils engagent pour atteindre l’objectif qu’on croit toujours avoir fixé « un peu haut ».
J’avoue aussi que j’en ressors chaque fois impressionnée par les enseignants, leur mobilisation autour des projets et surtout leur foi qui semble inébranlable.
Bravo à tous et bon vent!
                                                                      Emmanuelle

Le parcours d’Ulysse : les femmes de lumière

Photo : P. Zarfati
Elles sont trois sur scène pour raconter, à leur manière, le parcours d’Ulysse, « celui qui tant erra ». Elles ont fait le pari de lier leurs arts respectifs au service de l’épopée d’Homère.
La conteuse, le fil rouge
L’art du conteur/de la conteuse, c’est d’emmener le public dans son cinéma intérieur. A sa disposition, elle/il a son corps, sa voix et sa vision (les images) de l’histoire.

Photo : P. Zarfati

Dans ce spectacle, Nathalie Bondoux, se déplace à l’intérieur des images créées par les comédiennes et la scénographie, comme dans une sorte de pop up gigantesque. Elle est à la fois spectatrice et narratrice de l’histoire d’Ulysse et de ses compagnons.

« En tant que conteuse, c’est extraordinaire d’être à l’intérieur de son histoire, de la voir se déployer en trois dimensions, d’entendre les personnages parler, de pouvoir parfois intervenir et en même temps c’est très troublant de ne plus être seule à raconter l’histoire… 

Comment les différentes écritures (celle de l’auteur contemporain, celle de la conteuse et celle de la scénographe) pouvaient-elles se répondre, se compléter, se mêler, sans s’emmêler ou se perdre ? Nous avons cherché, tâtonné, essayé… et nous avons trouvé. »

La comédienne, l’incarnation
Photo : P. Zarfati


Olivia Machon joue tour à tour un jeune marin, compagnon d’Ulysse, une sirène tentatrice et la déesse Calypso qui a gardé Ulysse auprès d’elle pendant 7 ans.

Comment incarner ces personnages si différents dans le corps, la voix, la langue ? Comment transmettre aux spectateurs la fragilité de la déesse et sa colère ? Comment toucher à l’être humain en incarnant un homme ?
Ce sont toutes ces questions, et bien d’autres, auxquelles la comédienne s’est confrontée.


La scénographe marionnettiste, le visuel

Photo : P. Zarfati

Scénographie, marionnette et objets en bois et papier, ombres animées, lumières, costumes toutes ces formes visuelles qu’Emmanuelle Trazic a créées contribuent à emporter le public dans un monde onirique dans lequel la conteuse et les comédiennes se déplacent.
En plus de la scénographie et de la manipulation de Tirésias, Emmanuelle joue aussi un des compagnons d’Ulysse, Euryloque, le « gardien des rites. »

Les compagnons d’Ulysse à Clamart

Le CRD Henri Dutilleux de la ville de Clamart nous a permis de continuer notre odyssée.
Au programme de la semaine, nous nous sommes penchées sur les personnages d’Euryloque et de Politès, deux des compagnons d’Ulysse auquel nous nous sommes attachées et c’est vrai qu’ils sont attachants ces deux là !

Surtout quand Euryloque  se met
a réfléchir…

Normal, c’est lui le chef.
Celui qui a les galons !

 
Quand à Politès, c’est autre chose.
Il est plus jeune, un brin moins subtil peut-être…
 
Mais ça reste à voir.
En tout cas une chose est sûr, les deux font la pair et dès qu’il s’agit d’aller patrouiller, on peut compter sur eux par Apollon !

Un immense merci à Annie Robert (Cie du Chahut) qui les a fait grandir.

L’Odyssée aux Baux de Provence

Il n’y a pas qu’à Paris que l’Odyssée nous poursuit, des bouts de Lestrygons se sont retrouvés aux Baux de Provence… Olivia ne les a pas rencontré en entier, heureusement pour elle d’ailleurs…