Jeudi 8 mars : deuxième rencontre avec la 6ème 1

Coline
Le matin, Nathalie a présenté « Jean-Sans-Peur » à une classe de 6ème du collège des Hauts-Grillets.
Cette séance était importante, car Nathalie présentait un nouveau début de conte. Ce n’était pas évident : le commencement de l’histoire avait tendance à être trop long et il a fallu faire un minutieux travail d’élagage.
Nathalie a dû également abandonner une scène du conte qu’elle appréciait, mais qui alourdissait l’histoire. C’est ce qu’on appelle le « killer darling » : on abandonne des choses que l’on aime, mais ceci au profit du projet.
Et en effet, avec cet abandon et ce début plus court, l’histoire gagne en rythme, en fluidité. On accroche plus facilement au conte. La scène des pendus est de mieux en mieux maîtrisée.
Je vois que Nathalie s’engage sur un très bon chemin, que l’histoire évolue dans le bon sens. Le projet se peaufine et s’affine, les gestuelles et les dialogues deviennent plus précis et plus complets. On commence à voir toute l’ampleur du spectacle à venir.
 
Christophe
Les élèves ont donné leurs impressions sur les différentes versions qu’ils ont lu du conte « Jean Sans Peur » en autre celles d’Italo Calvino et des frères Grimm. 
Nathalie donne de sa personne tout au long de la séance, notamment lors de l’épisode des pendus. 
Le conte évolue au gré des séances : ainsi depuis celle qu’elle a présenté autres classes, Nathalie a retravaillé, modifié au vu des remarques des élèves.
Vivre cette expérience de création d’un spectacle de conte est très enrichissant pour nous tous, bibliothécaires ! C’est une chance !

La suite … au prochain épisode… le 5 avril.

Mardi 6 mars : rencontre avec la 6ème 6.

Nathalie

Ce matin, j’ai présenté la première partie de « Jean-Sans-Peur » pour la quatrième fois. J’ai changé pas mal de choses depuis la première rencontre ; il a fallu que je fasse des choix et que j’élague. Cela n’a pas été facile. Un petit retour en arrière s’impose.


Lundi 27 février, j’ai présenté l’état de mon travail à Claire Heggen. Son regard, ses questions, ses remarques ont mis en évidence les failles et les incohérences du travail en cours. Nous avons alors réfléchi aux solutions possibles et tourné les problèmes sous différents angles. Pas de recette miracle : il faut continuer à chercher et à essayer, mais Claire Heggen m’a ouvert les portes des chemins possibles. À moi de travailler pour pouvoir les emprunter ou non.
Jeudi 1er mars, lors de la répétition à la bibliothèque multimédia, j’ai donc retravaillé la scène des pendus. J’ai pataugé, essayé, essayé encore… Fait une pause, regardé les photos prises par Coline et constaté : « Non, c’est pas ça ! »
Alors j’ai tenté autre chose. J’ai cru avoir trouvé. Et puis après le déjeuner, lorsque nous avons repris, le bilan était clair : « C’est pas encore ça… »
À la fin de la journée, je ne savais plus rien. J’étais perdue. J’avais le moral dans les chaussettes.

                                                   

J’ai laissé reposer pendant le week-end, et ce matin, j’ai présenté à la 6ème 6 le résultat de ces cogitations. Il m’a fallu ce temps pour accepter de me séparer de certaines trouvailles auxquelles je tenais mais qui n’étaient pas nécessaires pour la cohérence et la fluidité du conte.

Le travail de création est aussi fait de deuils qu’il faut accepter pour avancer.

Croquis de Coline réalisé lors la rencontre avec les 6°6

Vendredi : improvisations gestuelles et musicales.

Vendredi 10 février 2012

Nathalie

Tandis que Coline travaillait « d’arrache-mains » sur le blog, j’avais rendez-vous avec Florence, une amie avec qui je travaille depuis quelques années. Nous avions convenu de faire des essais musicaux sur la scène en travail de Jean-Sans-Peur.
Après lui avoir présenté la scène, Florence a pris son violon et nous avons improvisé à quatre mains et deux pieds sur le canevas corporel de l’arrivée de l’arbre à pendus : tout d’abord, je me laisse guider par les rythmes proposés par le violon et ensuite je m’y oppose.
Moi qui étais dans un mouvement continu et monotone, les propositions de Florence m’ouvrent de nouveaux horizons : saccades, glissements fluides et lents, arrêts brusques, équilibres, pauses
À la fin de la journée, nous étions heureuses d’avoir partagé ce moment de recherche, ce moment de rencontre entre le mouvement et la musique. Nous ne savons pas où cela nous mènera. Nous verrons. En attendant, nous nous sommes enrichies mutuellement.

Jeudi : lumières.

Jeudi 9 février 2012

Nathalie

Ce matin, après avoir affronté le grand froid, nous (les carnettistes) nous sommes retrouvées dans notre quartier général de la bibliothèque multimédia de Saint-Germain-en-Laye, j’ai nommé : l’auditorium.


Dès 11h, Pierre-Henri était avec nous, afin que l’on fasse les premiers essais lumières.
Pour la première scène de Jean-Sans-Peur, une lumière froide est préférable.

Pierre-Henri nous propose des gobos, des cercles en métal fin ajourés, qu’on pose sur le faisceau des projecteurs (exemples de gobos ici). Ça nous plaît bien.

L’ambiance est donnée. Maintenant, il ne reste plus qu’à répéter et à présenter la scène mardi et jeudi aux classes, afin d’avoir leurs retours.

Le bonus de Coline :

Photos de Nathalie en train de faire l’andouille.