Serpent Rêve à la Maison du Conte

Mercredi 15 juillet 2020

Quand je travaille seule j’ai parfois l’impression de buter encore et toujours sur les mêmes obstacles, tel un bourdon contre une fenêtre… Mais cette fois-ci j’ai senti qu’un travail en solitaire était nécessaire pour triturer, malaxer, retourner et interroger, « Serpent Rêve », après 5 sessions de Labo à la Maison du Conte et 2 mois de confinement.

En ce mercredi 15 juillet, retour à la Maison du Conte pour une journée de travail avec les de bulles de rêves et mon partenaire de jeu, l’Edredon rouge. A peine installée, dans la yourte, j’ai senti que le Labo était là : dans l’air flottait le bruissement de nos paroles, le dynamisme contagieux de Rachid, le regard affûté et accueillant d’Annabelle ainsi que la douce exigence de Marien.

Je n’étais donc pas seule…

La fenêtre contre laquelle je butais s’est ouverte en grand et grâce à la présence-absence de tout le monde, j’ai osé m’engouffrer dans ce nouvel espace de travail.

Toute la matinée, entre musique et mouvements, je me suis amusée dans l’espace tout en rondeur de la yourte. Dans cette aire de jeu, j’ai laissé venir à moi les images que dessinaient les bulles de rêves et l’Edredon.

               

Quel bonheur de replonger dans l’univers onirique de Serpent Rêve après ces semaines où j’ai eu l’impression que mon imaginaire était lui aussi confiné.

Respirer. Explorer, grogner, rire, danser puis, s’allonger. Respirer encore. Ecouter ce qui vient compléter ce qui était déjà là afin de l’enrichir.

Après une pause déjeuner bienvenue sous l’ombre des bouleaux, une sieste dans la chaleur de la yourte. Se sentir comme dans un ventre. Fermer, les yeux, dormir peut-être. Non, le travail continu. Allongée, les mots viennent. J’écris frénétiquement ou parfois au compte-goutte. Entre les moments d’écriture, le corps se détend, les yeux se ferment et de nouveau les images ou les mots affluent.

En début d’après-midi la chaleur de la yourte est intenable, je m’installe dans la salle Momo. Une autre énergie de travail s’impose à moi : au Labo, c’est le lieu des essais face aux autres, alors je m’y mets aussi et je file le Serpent Rêve du jour.

J’aime sentir cette fluidité des contes, comme des êtres vivants et rêvants, comme moi.

A la fin de la journée, lorsque je range, je sais que le travail engagé par le Labo depuis le mois de janvier m’a fait bouger.

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