L’Odyssée à Paris…

Les traces du voyage d’Ulysse sont autour de nous, il suffit de rêver un peu en se baladant à Paris, aux Buttes Chaumont par exemple ; la grotte de Polyphème est là avec son puits de lumière et ses stalactites, il ne manque que les fromages suspendus, les brebis… et son cyclope…

 
  

 « Nous eûmes vite atteint l’endroit où, sur le premier cap et dominant la mer, s’offrait à nos regards une haute caverne, ombragée de lauriers. Elle servait d’étable à de nombreux troupeaux de brebis et de chèvres […]. C’est là que notre monstre humain avait son gîte […]. Ah ! Le monstre étonnant ! Il n’avait rien d’un bon mangeur de pain, d’un homme : on aurait dit plutôt quelque pic forestier qu’on voit se détacher sur le sommet des monts. »
L’Odyssée, p. 168, Traduction de Jean Bérard 


« Rapidement, nous arrivons à la caverne : il n’était pas chez lui. Nous entrons dans la grotte. […] Nous restons. Nous faisons du feu, un sacrifice, et, nous étant servis, nous restons à l’attendre.
Le voici qui revient, ramenant son troupeau. Puis il ferme l’entrée avec un gros rocher qu’il lève et met debout : même avec vingt-deux hauts fardiers à quatre roues, on n’eût pas fait bouger cette pierre du sol. […]

Sur mes compagnons s’élançant, mains ouvertes, il en prend deux ensemble et, comme petits chiens, il les rompt contre terre : leurs cervelles, coulant sur le sol, l’arrosaient ; puis, membre à membre, ayant déchiqueté leurs corps, il en fait son souper. […] Nous autre, en pleurant, tendions les mains vers Zeus !… Voir cette oeuvre d’horreur !… Se sentir désarmé !… »
                                                                              
  L’Odyssée, p. 169-171, Traduction de Jean Bérard 

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