Jeudi 23 avril : onzième traversée

Le parcours du jour, sur toile

Depuis plusieurs jours soleil et ciel bleu.
Parfois une petite brise pour gonfler les voiles mais le plus souvent : pétole !
Heureusement que nos six vents sont là pour faire avancer le navire d’île en île sinon nous resterions à quai.
Cette fois-ci encore Eole n’a pas fait parti du voyage, ses fils le bouderaient-ils ? La mythologie est souvent une affaire de famille…
Toujours est-il que nous avons commencé notre voyage en bien bonne compagnie : chez la belle Circé. Nous avons pu reprendre des forces, quelques peu épuisées par 10 années de guerre. Avant de reprendre le chemin, la magicienne nous a donné de la cire pour boucher nos oreilles et ne pas succomber aux chants des Sirènes. Par contre elle ne nous avait rien dit à propos des Lestrygons, ces géants mangeurs de marins… 
Nous avons pleuré nos premières pertes depuis la guerre de Troie et c’est le coeur lourd que nous avons continué, poussé par nos vents, en direction d’Ithaque la rocheuse. Nous sommes entrés dans une passe étroite, encadrées par deux immenses rochers, c’étaient Charybde et Scylla… Nous n’avons pu en réchapper qu’en y laissant plusieurs de nos compagnons avalés par la terrible Scylla. L’île suivante a été plus clémente : les Lotophages sont d’aimables mangeurs de fleurs peut-être un peu oublieux. Si Ulysse ne nous avait pas rappelé le but de notre voyage nous serions devenus aussi des mangeurs de lotos. Mais le destin nous attendait et le Cyclope aussi…

Mercredi 22 avril : dixième traversée

Extraits du carnet de bord des moussaillons :

   

           
Et puis le parcours du jour avec les îles galets

De Charybde en Scylla, en passant par l’île des Lestrygons puis chez Circé. Un tour sur l’île des Lotophages et des Sirènes, pour finir chez le Cyclope. Ne manquait qu’Eole…


Mardi 21 avril : neuvième traversée

Dès le début de la traversée, il nous a fallu affronter les Lestrygons, ces géants mangeurs de chair humaine et tout de suite après nous sommes tombés sur Charybde et Scylla

Photo : S. Perra                      Pour fuir les Lestrygons, il faut ramer !

Malgré la disparition de plusieurs compagnons, les vents ont continué à nous pousser, les Sirènes ont bien failli nous faire tomber à l’eau mais nous avons résisté à leur charme étrange.
Chez Circé, par contre, les charmes de la belle magicienne ont opéré et il nous a fallu attendre un an avant de reprendre la direction de notre île : Ithaque.

Après quelques jours de navigation, une île abrupte est apparu. C’est là que nous attendait le Cyclope, fils de Poséidon. Nous en avons réchappé de justesse et avec quelques pertes, heureusement Eole, le dieu des vents nous a accueilli avec douceur, mais quand nous sommes repartis, le plus dur nous attendait…

Le parcours du jour

Après la huitième traversée : retours de compagnons-spectateurs

«  Ulysse au gré des vents est un très beau spectacle, où, par quelques gestes et quelques images choisis, qui vont droit au coeur de l’épopée homérique, les comédiennes nous embarquent aussitôt dans leur voyage… C’est comme si elles dessinaient les principaux traits au pinceau, laissant au public le soin d’y mettre la couleur. Comme les enfants connaissent bien l’aventure d’Ulysse, ils entrent très spontanément dans cette histoire, d’autant qu’ils sont invités à y jouer eux-mêmes un rôle, celui des vents au gré desquels les compagnons d’Ulysse sont ballottés d’une péripétie à l’autre.
Bref un spectacle enchanteur comme un chant de sirène, hardi comme un matelot, et habile comme Ulysse ! »

                                                                         Amicalement, Aude et Olivier

« Le hasard et les vents vous font faire de bien belles choses, très inspirées. »       Eric

Photo : S. Perra             Dialogue entre marins     

Lundi 20 avril : huitième traversée

Pour ces prochaines traversées, les dessins et mots des moussaillons, petits et grands, du jour seront plus éloquent, en voici quelques uns :
Le cyclope en bien mauvaise posture

Ulysse prêt à affronter Circé

Pour atteindre Ithaque, il faut ramer !
 
Et puis le parcours du jour : Des lestrygons en passant par les Sirènes pour arriver à Charybde et Scylla. Une petite pause chez Eole avant d’aller voir le Cyclope et de finir sur l’île des Lotophages.
Demain sera un autre jour, un autre voyage poussé par d’autres vents !!!

Mercredi 15 avril : septième traversée

Ce jour-là, il y avait pétole : les vents avaient décidé de faire la sieste, pas un brin de vent, rien… On ne pouvait pas partir ! Heureusement 6 moussaillons ont accepté de nous aider et bientôt Apéliote, Borée, Calcias, Euros, Notos et Zéphyr, les 6 vents grecs faisaient partis du voyage afin de pousser le navire vers sa destination : Ithaque.

Les vents se sont mis à souffler !                   Photo : S. Perra  

Le voyage du jour d’île en île
Ainsi nous avons pu voguer de l’île des Lotophages, aux Sirènes sans encombres. Les Lestrygons nous ont donné plus de mal mais Eole, nous a bien accueilli.
Charyde et Scylla nous ont bien malmené avant que Circé ne nous accueille à sa manière.

Jeudi 9 avril : une échappée en mer alsacienne

Ce jeudi, nous avons dévié le cours de nos voyages dans le ventre de la Baleine pour nous retrouver en « mer alsacienne » où nous attendaient deux traversées bien différentes.

Les lestrygons, ces géants mangeurs de chaires humaines         Photo : S. Perra
Dès le début de notre premier voyage les Lestrygons ont décimé la flotte, envoyant une grande partie de nos compagnons chez Hadès. Plus loin nous avons pu éviter les Sirènes, mais nous n’avons rien pu faire entre Charybde et Scylla, déplorant de nouvelles pertes.
Heureusement les vents ont été plus clément et nous poussé vers l’île tout en bronze d’Eole. Là, nous avons pu nous reposer pendant tout un mois. Puis reprenant notre route en direction d’Ithaque, nous sommes arrivés chez les Lotophages. Ce peuple est pacifique mais les arbres de l’île sont dangereux, nous faisant oublier notre but… Ulysse, notre capitaine veillait et nous avons reprit les rames mais c’était pour mieux nous jeter entre les mains du terrible Cyclope. Après avoir pleuré nos compagnons disparus dans l’antre du fils de Poséidon, c’est Circé qui nous a retenu chez elle.
Quand Scylla et ses têtes de chiens emporte nos compagnons        Photo : S. Perra
A peine remis de notre première traversée, il nous a fallu repartir. Et puisque nous venions de quitter Circé, c’est elle que nous avons retrouvé. Toujours aussi belle et dangereuse. En partant elle nous a remis des bouchons de cire pour ne pas tomber sous le charme des Sirènes qui avaient leur îlot non loin de là.  
Ce voyage s’annonçait plus calme que le précédent mais le destin nous a rattrapé, nous jetant coup sur coup dans le ventre des Lestrygons et du Cyclope. Les Lotophages n’ont été qu’une petite parenthèse car bientôt, Charybde et Scylla sonnaient notre fin à tous.. Sauf Ulysse, qui a pu regagner seul notre île tant désirée, mais ça c’est une autre histoire.

Mercredi 8 avril : Sixième traversée

A force de ramer et d’essuyer les tempêtes envoyées par Poséidon, l’équipage commence a être en piteux état : yeux cernés par les mauvaises nuits, dos bloqué, ampoules aux mains… Et nous ne sommes pas encore arrivés.
Ce jour-là, il nous fallait poursuivre la navigation malgré l’absence de notre capitaine. La patrouille composée d’une vingtaine de compagnons tardait. Les bêtes sauvages l’avait-elle dévorée ? Ou bien la douceur de l’air lui avait-elle fait oublier son but ?
Nous avions décidé de partir sans la patrouille, quand la vigie nous a annoncé son retour ! Le départ avait été retardé mais tout le monde était à bord, sain et sauf ; nous avons pu larguer les amarres.
Hisser la grand voile !                                     Photo : S. Perra
Mais il nous fallait combler le retard, nous avons donc mis les bouchées double et tout le monde a ramé avec coeur, allant d’une île à l’autre.

Des Lestrygons aux sirènes, de Circé au Cyclope, nous avons tenu le cap, perdant quelques compagnons.
Reprenant la mer après une escale sur l’île des Lotophages, nous sommes allés de Charybde en Scylla avant d’échouer chez Eole.

Les mousses du jour

Mercredi 1er avril : cinquième traversée

Dès le début les vents ont été de la partie, nous faisant atterrir sur l’île d’Eole. Quand au bout d’un mois de festin le dieu des vents nous a fait repartir en direction d’Ithaque, nous avons essuyé une terrible tempête. Sans elle on arrivait chez nous… Faut croire que les dieux n’étaient pas avec nous.
Les vents s’amusent                                                        Photo : S. Perra
Quand l’île des Lotophages s’est présentée à nous, on a bien été obligé d’y faire escale pour réparer notre navire. Une île très agréable, un peu trop peut-être, entre sa plage de sable blanc et ses oiseaux de toutes les couleurs, certains en ont oublié Ithaque… Ulysse leur a rappelé un peu brusquement et nous avons pu reprendre notre voyage.
Les Lestrygons et plus tard Charybde et Scylla ont décimé notre flotte. C’est le coeur lourd que nous sommes arrivés sur l’île de la magicienne Circé. Si Ulysse n’avait pas été là (et Hermès bien sûr), c’est en cochon que nous aurions fini notre triste vie. Il nous a bien fallu un an pour nous en remettre, Ulysse lui y serait presque resté, mais Ithaque, la rocheuse nous appelait et nous avons remis le bateau à la mer. 
Au bout de très peu de temps, nous avons vu l’îlot des Sirènes. Heureusement que Circé nous avait remis des bouchons de cire afin que nous ne tombions pas sous le charme de leurs voix. A force de ramer, une île abrupte s’est élevée à l’horizon : l’île des cyclopes. Si Ulysse n’avait pas été si curieux, nous l’aurions évitée mais…

Impressions de quelque moussaillons après le voyage.

Mercredi 25 mars : quatrième traversée

Nous nous étions levés aux aurores ce matin-là, la semaine avait été rude, les dieux n’étaient pas avec nous, on le savait, on le sentait. Il allait falloir redoubler d’attention. 
Lors de la précédente traversée, la foudre était tombée sur notre frêle esquif. Après quelques jours de cabotage le long des côtes, le vent était tombé, « Pétole », comme on dit chez les marins.
On s’attendait à tout, et surtout au pire.
En silence nous sommes descendus à quai, nous nous sommes séparés en 2 équipes pour chercher le matériel adéquat. Nous nous sommes retrouvés à l’heure dite et sans mot dire, nous avons reconstruit, renforcé le navire. L’ouvrage allait bon train, nous ne ménagions pas notre tâche, nous donnant du coeur à l’ouvrage les uns, les autres. A 14h50, quand le capitaine a annoncé qu’on levait l’ancre nous nous sommes rassemblés pour une dernière invocation à Zeus, Hadès et Poseidon,  les dieux majeurs. Tout l’équipage est remonté à bord, nous avons largué les amarres et notre embarcation a repris vaille que vaille la mer turquoise aux multiples dangers.

Notre instinct nous a fait entreprendre une navigation en sens inverse, afin de ne pas alerter les dieux et de déjouer tout piège.
L’île des Lotophages nous a fait face en premier, nous berçant de ses douceurs sucrées, Charybde et Scylla nous a bien secoués, nous faisant glisser sur l’île d’Eole. Soufflés sur l’île du Cyclope, nous avons perdu quelques compagnons. Sur leur atoll, les Lestrygons nous attendaient, leur apparence nous répugnait. Le chant des sirènes nous a tenté, mais prévenus, les bouchons d’oreille nous ont permis de ramer jusqu’à l’île de cette sorcière qu’on appelle Circé.


La traversée avait été mouvementée. On ne prend pas la mer comme on prend le soleil, le corps alangui, les doigts de pied en éventail. Celle-ci nous avait donné du baume au coeur et de l’énergie pour poursuivre notre chemin, jusqu’aux prochaines turbulences. Chaque aventure à terre nous nourri, nous construit un peu plus et chaque mercredi, jusqu’au 30 avril, nous rassemblons nos forces… A demain, moussaillons !
                                                                                                       Olivia

Encore un coup et vire et, encore un coup et vire et 
Encore une coup et vire et vire encore un coup !
C’est pas l’moment, pas l’moment d’être sous
C’est pas l’moment pas l’moment d’avoir les bras mous
C’est pas l’moment pas l’moment d’plier les genoux et vire encore un coup !

Après la traversée