Première séance d’Itinéraires Partagés à la Maison des Solidarités

L’accueil
Nous sommes le jeudi 8 novembre 2013. Il est 16 heures. Nous franchissons le seuil de la Maison des Solidarités où nous sommes accueillies par les sourires de l’équipe du rez-de-chaussée. Nous descendons ensuite à la cuisine où nous sommes de nouveau accueillies par Elodie et Hélène du Catalyseur. Notre plongée en terre arcueillaise débute aujourd’hui. A notre tour d’accueillir.
Chaque arrivée à ceci de commun : On débarque dans la cuisine, on s’arrête, respire, regarde autour de soi, hésitant un peu, cherchant un signe. C’est ici …C’est bien là. Qui est là ? Bonjour de loin, un ptit sourire… On serre la main ou on embrasse chaleureusement selon le degré d’intimité, de connaissance.
Tout le monde prend place autour de la longue table de la cuisine, au milieu des eaux chaudes et des gâteaux maison. On boit un thé ou un café. On mange un peu et puis on s’exprime, chacun avec sa personnalité, son âge, son expérience, son rapport à la Maison, à la ville d’Arcueil, à l’accueil qui lui a été fait.
La Maison des solidarités nous est présentée comme un havre de paix, une île généreuse et accueillante pour celles et ceux qui ont assisté à sa construction et qui y ont apporté leurs pierres mais aussi par les habitants qui y font escale en quête d’ailleurs, de l’autre, des autres, d’autre chose, de culture, d’action, d’écoute, de vie.
Comment ne pas faire le lien avec Ulysse, échoué sur l’île des Phéaciens à la fin de son odyssée ? Ulysse, nu et désemparé qui sera accueilli, nourri, lavé, et écouté sans même qu’on lui demande son nom ni d’où il vient.
Nous naviguerons ainsi d’Arcueil à l’Odyssée, du mythe au quotidien, du rêve à la réalité, de l’un à l’autre…
La séance se termine par l’arrivée des poulets de l’AMAP, on les accueille, leur cède la place, il faut virer de bord et repartir vers d’autres ports. On se salue, on se remercie…
A la semaine prochaine pour une séance de rêve au grenier !
Un carnet prendra place à notre bord afin d’accueillir sur ses pages blanches photos, cartes, dessins, notes, objets représentant l’odyssée des uns et des autres, ainsi que deux versions de l’Odyssée qui seront mises à disposition des habitants, à l’accueil, bien sûr…
Olivia et Nathalie

Prochain rendez-vous :
« Ca rêve au grenier », jeudi 14 novembre, de 17h à 18h30.
Au programme ? Détente, récits mythiques et personnels à écouter, partager, déguster et rêver.
Rendez-vous, au grenier de la Maison des Solidarités, 102 rue Marius Sidobre à Arcueil.

A la ludothèque, suite

De retour à la ludothèque de Sucy-en-Brie avec de nouvelles idées à essayer avec les enfants des centres de loisirs, en compagnie de Catherine et des animateurs.
Pour certains la mythologie est associée au film américain « Percy Jackson », pour d’autres elle est totalement inconnue
Alors en guise d’introduction, on parle des dieux de l’Olympe et on s’installe dans l’histoire : d’abord monter les vivres dans le navire puis hisser les voiles et enfin remonter l’ancre.
Ca y est, le décors est planté, le premier quart se met en place autour de la table de jeu tandis que les autres ont quartier libre.

Chacun choisi son navire et le dieu qu’il invoquera pour partir. Les cauris sont lancés, le destin est en route. Les enfants se prennent au jeu et écoutent ce qui se passe lorsque le vaisseau de l’un ou de l’autre tombe sur une case-épreuve :
Extraits des règles du jeu :
6 – L’île des Lotophages : les fleurs de Lotos sentent bon, tu en manges une et tu oublies le but de ton voyage. Tu restes donc 2 tours sur l’île… 
19 – Tu débarques sur l’île du Dieux des Vents (Eole), grâce à son aide, tu t’approches d’Ithaque en case 62, mais comme tes compagnons ont ouvert le sac des vents, tu ne peux accoster sur l’île d’Ithaque et tu recules de deux fois le nombre tiré aux dés.
52 – Chez Calypso : tu restes prisonnier jusqu’à ce qu’Hermès aux pieds ailés vienne te délivrer, ce qui arrive si tu tires 8 avec les dés ou si un autre navire prend ta place.
La partie s’achève lorsqu’un ou une « Ulysse-joueur » arrive à Ithaque et raconte une de ses aventures : les joueurs deviennent alors des conteurs.

L’Odyssée accueilli à Arcueil

Via la compagnie Sublime Théâtre, nous avons répondu à un appel à artistes… Et notre projet a été sélectionné.
En parallèle de la création à Sucy, nous commencerons ce jeudi 7 novembre une nouvelle expérience grâce à l’association du Catalyseur et à la Maison des Solidarité à Arcueil.
Pour plus de détails, voici :


Le Catalyseur est une association qui a pour objet la conception, réalisation, production et diffusion de projets coopératifs à vocation artistique, culturelle et sociale. Elle œuvre à penser et expérimenter des nouvelles modalités de rencontre entre l’art et les individus en développant de projets artistiques partagés en marge de la production et de la réception de la création d’art contemporaine.
Le Catalyseur est en partenariat avec la Maison des Solidarités de la ville d’Arcueil depuis janvier 2013 afin de mettre en place, sur toute l’année 2013, une démarche collective et artistique avec et pour ses bénévoles, usagers et bénéficiaires.
 

Sans titre-2Des temps de rencontres et de travail collectif

À l’initiative d’un collectif d’habitants, réuni depuis juin 2013, de l’association Le Catalyseur et de la Maison des Solidarités, le projet artistique et participatif se concrétise et donne lieu à plusieurs rencontres habitants / artistes, entre le 4 novembre et le 20 décembre.
4 artistes, sur 3 projets différents, vous invitent donc à les rejoindre au cours de 7 ateliers chacun, pour réfléchir et fabriquer ensemble. La présence à chaque atelier n’est pas obligatoire, chacun peut être pris en cours de route.
2 restitutions sont prévues, au début du mois de janvier : l’une aura lieu sous forme de parcours et surprises dans la ville, l’autre sera un évènement festif et culturel à la Maison des Solidarités.
PROJET « Une Odyssée : les rituels de la Maison »
Gestes et paroles. De l’observation à la représentation
création d’un nouveau mythe, celui de l’habitant, ses gestes et ses valeurs par rapport à sa ville et à la Maison des Solidarités.
Nathalie Bondoux : conteuse
Olivia Machon : comédienne
Nathalie et Olivia invitent les habitants à voir le quotidien à travers le mythe d’Ulysse, tiré de l’Odyssée d’Homère. Cette légende, sur le voyage et les obstacles que rencontrent cet être humain, questionne certaines valeurs : l’accueil, l’hospitalité de l’autre, de l’étranger, la solidarité, la rencontre.
A la Maison des Solidarités, personne ne s’oppose à la venue d’un habitant : celui-ci est installé confortablement, invité à prendre une collation et à trouver sa place dans ce lieu. Cet accueil est fait de gestes, de mots et d’objets que Nathalie et Olivia souhaitent observer, recueillir, reproduire, transposer et interpréter.
Pour cela, les deux artistes proposent aux habitants de les rejoindre et de partager leurs expériences. De ces échanges seront tirées des performances dans l’espace public et dans la Maison des Solidarités avec la participation écrite ou physique des habitants.
 Dates des ateliers :
– Jeudi 7 novembre 2013 de 16h30 à 18h à la cuisine de la Maison des Solidarités
Inscriptions: association.lecatalyseur@gmail.com
http://associationlecatalyseur.wordpress.com/itineraires-partages/

A la ludothèque de Sucy-en-Brie

Hier nous avons découvert le prototype du jeu d’Ulysse à la ludothèque

Grâce aux Ulysse-enfants du centre de loisirs du Parc et des antennes de quartiers de la ville,  le voyage a pu démarrer après l’invocation aux dieux de la mythologie ; Zeus ; Hadès ou Poséidon.  
Et  si c’était vrai ! 
Allez on y va, échangeons nos prénoms et rejouons la mythologie.

Concentration, participation et plaisir les trois mots clefs de la journée. A la fin de chaque  jeu une seule envie : continuer, recommencer.
Chacun  des joueurs a pris plaisir et a pu nous faire partager ses connaissances du voyage d’Ulysse de façon époustouflante et investie.
Je suis riche : je vais m’acheter un grecque !!!! Nous déclare sérieusement  la première gagnant.
Prochaine partie constructive mardi 29 octobre à la ludothèque.
Voilà pour nous, quelle magnifique journée, merci. 

Catherine RENAULT, ludothécaire 

Retour à la MGI

Mardi 4 juin 2013, nous nous sommes retrouvés pour une nouvelle séance à la MGI.
Cette fois-ci, se sont les élèves du collège Paul Vaillant Couturier qui étaient sur scène afin de travailler leur « Odyssée ».
Nous avons profité du beau plateau de la MGI ainsi que de ses lumières pour travailler les parties de leur spectacle qui sera en silhouettes animées.

Le bateau d’Ulysse qui semble prendre feu sous le faisceau des lampes d’Emmanuelle !
Il n’est pas simple de se souvenir de toutes les manipulations à faire pour que les silhouettes, que les élèves ont réalisé, se mettent à vivre, sur le tissu. 
Pas à pas, Emmanuelle les guide dans cette nouvelle expérience : regarder non pas ce qu’ils font mais l’image qui est projetée sur l’écran, faire avancer le bateau d’Ulysse en se déplaçant dans le sens inverse, agrandir une silhouette en approchant la lampe et la réduire en s’en éloignant… 

Mais le résultat vaut la peine de ces deux heures intensives, c’est beau, non ?!!!

Ulysse aux enfers…
…face au devin Tirésias.

Les élèves du collège Paul Vaillant Couturier ont créé un blog avec leur enseignante, Mme Lévy, vous y trouverez leur compte-rendu de la Séance à la MGI ainsi que de la séance suivante.

N’hésitez pas à aller y faire un tour en cliquant sur les mots en italique. Bonne lecture !

Atelier à la MGI

Après un temps d’échanges avec les élèves, nous avons fait place nette afin d’entamer la deuxième partie de la rencontre : un atelier de pratiques artistiques autour d’Ulysse.
D’abord se mettre ensemble, échauffer le corps, la voix et le regard afin de passer à des exercices deux à deux.
Puis Olivia propose une approche du masque neutre : le réveil d’Ulysse et de ses compagnons sur une île inconnue. Pendant que 5 élèves passent sur scène, les autres regardent. Importance du vécu différent de celui qui porte le masque et de ceux qui le regardent
Quelques règles de bases sont abordées : l’apparition, le regard vers les spectateurs, la marche
Emmanuelle prend la relève avec les marionnettes et une nouvelle de proposition de jeu : Ulysse arrive sur une île et rencontre un de ses habitants.
Que se passe-t-il ? Que se disent-ils ? Y a-t-il accueil ou agression ?
Contrairement au masque neutre, les marionnettes peuvent parler : découverte de la voix transformée pour jouer un autre que soi-même.
L’heure d’atelier passe très vite. Le prochain rendez-vous est en mars, après les vacances, d’ici-là, repos…

Episode Troie à la MGI

Le spectacle n’est vivant que parce qu’il est regardé et vécu par d’autres.
Le temps de présenter notre travail de recherche était venu…
Nous nous sommes retrouvées le lundi 25 févier à la Maison du Geste et de l’Image afin de faire notre premier filage et de retravailler les dernières scènes.
Et dès 9 h le lendemain, nous nous sommes installées dans la grande salle de la MGI. Nous avons bâché le sol, étendu le drap, la terre, le papier craft, dressé les deux toiles, posé les marionnettes et autres objets. 
Le temps de se changer, et les élèves de niveau 2 de la classe de Français Langue Etrangère d’Orah Levy du collège Paul Vaillant Couturier d’Argenteuil étaient là, accueillis par Myriam Cassan. C’est avec eux que je mènerai par la suite des ateliers sur l’Odyssée d’Ulysse.
Mais nous n’y sommes pas encore, il faut d’abord plonger dans la guerre de Troie :

Nous évoluons dans scénographie qu’Emmanuelle a commencé à élaborer : un univers de boue, de bruit… et d’ombres.
La guerre jouée, contée, représentée par trois femmes
Nous nous y donnons pleinement pendant vingt minutes ensuite viendront les : Pourquoi ? pour qui ? Comment ?

Le commencement de la fin…

Nathalie
«  Le public, c’est celui que l’on doit toujours écouter,
mais à qui l’on ne doit pas toujours obéir»
Ariane Mnouchkine, « L’art du présent, entretiens avec Fabienne Pascaud »
Au commencement, il y a eu des questions : Peut-on vivre sans peur(s) ? La peur est-elle inévitable ? Si elle l’est, comment vivre avec ?
Ensuite il y a eu la rencontre avec « Barbe bleue » et ses variantes. « Jean-Sans-Peur » est venu plus tard et « Le tout petit os » à la fin.
Trois années se sont écoulées entre les premières questions et le spectacle « Gens sans peurs ».
Ce n’est pas toujours aussi long, heureusement…
Pendant deux ans, j’ai travaillé, mais trop souvent je me retrouvais seule avec mes doutes et mes mécontentements.
Au bout de deux ans, je me suis rendue compte que si je voulais aller au bout de « Jean-Sans-Peur », je devais faire différemment : je ne pouvais plus être seule avec mes « peurs blocages ». Je devais aller vers l’inconnu mais… accompagnée.
J’avais besoin de rencontrer un public vivant et bienveillant pour avancer dans mes esquisses du conte.
Claire Heggen, elle, m’a indiqué d’autres chemins possibles lors de nos séances de travail ; à moi de les emprunter ou non.
À l’auditorium de la bibliothèque de St-Germain-en-Laye, Coline était là pour m’encourager par sa présence, ainsi que toute l’équipe des bibliothécaires.
Quand je ne voyais plus rien, que je ne savais plus comment faire, je demandais à Coline de « chausser » un masque ou de prendre des photos, afin de voir autrement ; depuis la place du spectateur.
Puis, venaient les moments où je présentais les extraits de mon travail en cours aux élèves.
J’étais enfin face à un public, mais pas n’importe lequel : exigeant, critique et toujours bienveillant.
Lors de ces rencontres, je devais aller au-delà de mes doutes, de mes hésitations.
Je ne pouvais plus faire et refaire le même geste dans l’espoir d’arriver au bon, mais je devais me laisser faire par le geste qui venait au moment de la rencontre.
Je ne pouvais plus balbutier et buter sur chaque mot mais conter en me laissant porter par l’histoire.
Grâce à la présence des élèves face à moi, grâce à leurs attentes et à leur curiosité, je devais aller au bout de mes propositions du moment. Quitte à me tromper. Alors, j’essayais de nouveau, en compagnie des élèves.
Sans ces moments de partage où « Jean-Sans-Peur » prenait enfin vie, je sais que je me serais laissée envahir par mes « peurs blocages » et que je n’aurais pas pu aller au-delà
Maintenant que « Gens sans peurs » est là, tout me semble si évident… Et pourtant, le voyage ne fait que commencer.
Un immense MERCI à tout ceux et celles qui ont permis à « Gens sans peurs » de voir le jour en ce 10 mai 2012.
« Les choses ne sont pas difficiles à faire,
ce qui est difficile c’est de nous mettre en l’état de les faire. »
Brancusi

La 6° 1 parle de «Gens sans peurs…»

Nous sommes très contents d’avoir participé à ce projet qui était nouveau et original. 
Nous avons particulièrement apprécié les échanges sur le thème de la peuret le déroulement des séances qui nous permettaient de prendre beaucoup de plaisir à écouter des histoires, tout en nous investissant dans leur mise en scène.
Nous avons aimé l’explication sur la fabrication des masques (nous avons même envie d’essayer d’en fabriquer nous-mêmes !) et tous les passages contés manipulant ces masques, inventifs et drôles. 
Les temps forts du spectacle ont été pour nous le cache-cache et le 1-2-3 soleil de « Jean-sans-peur » car l’on a pu intervenir avec Nathalie, qui est une conteuse passionnante. 
Ecoutez-la aussi dans l’histoire du « Tout petit petit os… » : les regards et la voix de la vieille femme… Un vrai régal ! 
Nous attendions aussi avec impatience la fin du conte « Jean-sans-peur » … Effet de surprise garanti !
Merci beaucoup !!!