le 25 janvier à la Maison des Solidarités
Le parcours d’Ulysse à Anis Gras
Séance du 15 décembre à Anis gras
Je suis là pour un atelier-jeu. Dans une salle un peu fraîche, un peu cérémonieuse, autour d’une table un peu grande avec une nappe de velours lie de vin, des bougies.
Le temps est élastique avant que ça ne commence, on ouvre les portes de l’atelier et puis ça ne s’arrête plus, les enfants débarquent un peu trop nombreux pour le jeu, d’âges assez variés, fin de journée, très énervés. Un jeune garçon a pris place 12, 13 ans maximum, avec sa petite soeur, à part du groupe de filles très énervées.
Il est très calme, attentif, intéressé. Au milieu de la partie, sa mère débarque en furie, il avait disparu, ne lui avait pas dit qu’il partait jouer. Elle est rentrée chez elle pour le chercher. Elle est bouleversée, il lui faudra du temps pour chasser la peur. La petite famille finira par rentrer chez elle avant la fin du jeu : trop d’émotions.
Clément, 6 ans est venu jouer avec sa maman, il est incollable sur le cyclope, Circé, Hadès et puis aussi Julien s’y connaît bien, à eux deux ils racontent, se coupant la parole pour être le premier : leur vision de l’Odyssée fuse. Ils ont 6 et 9 ans, passionnés de mythologie.
Le jeu va vite, les anecdotes aussi, on ne voit pas le temps passer, pourtant il fait déjà nuit. Dix ans ?… Le retour d’Ulysse a duré dix ans, il en a perdu des compagnons. Il en a vécu des drames. Il en a eu des émotions.
C’est une des jeunes filles qui l’emporte, mais elle ne se rappelle plus rien, elle a du faire escale au pays des Lotophages et en manger des fleurs de lotus.
Le temps nous a rattrapé, il fait nuit dehors, tous les autres sont partis, il nous faut nous arrêter.
Olivia
Voyage de la Maison des Solidarités à Anis Gras
Accueil au grenier de la Maison des Solidarité
5 décembre
Personne…
Samedi 31 novembre
Première séance à Arcueil pour Olivia un jour de grand froid, on sait qu'il n'y a pas d'inscrits à l'atelier, mais c'est un samedi après midi, peut-être que l'horaire nous sera favorable. Qui sait?
J'arrive à l'avance pour préparer le terrain, m'installer, rendre la maison familière pour moi, différente pour les autres, tenter de lui donner un goût de voyage.
Je sonne, personne...
J'attends, j'appelle...
Et puis Hélène arrive, en avance aussi, m'explique : c'est le jour de la Collecte de l'Epicerie Solidaire.
La Maison n'est pas vide, on nous ouvre, l'atmosphère est studieuse, très concentrée sur le décompte, l'emballage des denrées.
J'installe tissus, balles, sons, objets de la cave au grenier, la bouteille avec l'effigie de Sirène.
C'est le jour parfait pour préparer un accueil dans toutes les pièces de la maison !
Les quelques personnes occupées à l'épicerie sont silencieuses, on entend juste le maniement des emballages et des comptes à haute voix sur un fond de chants de marin, comme un appel du large venant du grenier.
Hélène aussi doit partir aider au Monoprix...
Alors commence l'attente...
Le temps passe, personne n'arrive, personne ne frappe ... personne... Personne... PERSONNE...
Sous le signe du Cyclope, je remplis quelques pages du carnet d'itinéraires, et je photographie le coin Odyssée, de l'étagère itinéraires partagés. Ce sera la dernière apparition de la bouteille sirène, retournée depuis au fond des océans, avec ses camarades ou emportée par un doux rêveur, qui avait soufflé son doux chant ?
Commentaires après la journée du 4 décembre
– « Ca se voyait qu’elles (Olivia et Nathalie) aimaient ce qu’elles faisaient. Elles étaient très souriantes et spontanées » Yoann
– » L’impro, c’est dur ! » Sonia
– « C’était bien qu’elles nous mettent dans leur jeu de l’oie, c’est nous qui bougions les pions (la vigie) « Paul et Yoann
– « On reconnaissait toujours les personnages dans les improvisations »
– » La scène du navire était très bien faite (départ de Troie), avec les voiles, les mimiques » Tous
– » j’ai beaucoup aimé l’exercice des statues » Léa
Première navigation à Sucy-en-Brie
Au conservatoire de Clamart
Se laisser porter par le texte et par sa partenaire.
Et puis, nous nous sommes jetées à l’eau : pour la première fois nous avons présenté notre travail en cours.
Nous nous sommes senties fragiles mais les regards bienveillants nous ont soutenu et les retours encouragés.
L’Odyssée à Arcueil
En ce jeudi froid et pluvieux de novembre, je me glisse dans la Maison des Solidarités : ouf, un peu de chaleur… Bonjour… Bonjour…
Et puis je grimpe jusqu’au grenier où Andreas termine son atelier Ping-Pong… Bonjour… Au revoir…
J’installe l’espace pour la séance de rêverie autour de l’accueil, notre fil rouge. Tapis arc-en-ciel au sol et un peu plus loin un cercle de chaises, sans oublier notre « totem », la bouteille sirène.